Une brève histoire de La Cluse.
Avec l’aimable participation de Monsieur Raymond Burgod
Comme la seigneurie de MONTREAL et les terres qui en dépendaient étaient voisines de celles de l’abbaye de NANTUA, le seigneur Humbert V de Thoire et de Villars eut des difficultés pour les limites avec Jean, évêque de Valence et de Die, prieur de Nantua.
Une limitation arbitraire eut lieu à cet effet sous la présidence d’Amé, Comte de Genève, en 1331.
Cette délimitation est importante car elle nous permet d’avoir des précisions sur l’origine du hameau de LA CLUSE.
Après les deux dernières croisades (1252 et 1270) qui furent funestes à l’Europe, un mal contagieux qui désolait l’Orient fut importé dans nos régions par les Croisés qui avaient échappé au cimeterre des Infidèles.
Cette maladie s’annonçait par une effusion de sang qui formait sur la peau une croûte hideuse sous forme d’écailles: ce qui lui fit donner le nom de lèpre, du mot grec lepis= écaille.
Pour paralyser la propagation de cette peste, on admit en Europe le système d’isolement.
Cette mesure fut également adoptée par les seigneurs de nos contrées.
Un asile fut spécialement consacré à un grand nombre de malades, dans des bâtiments construits dans un lieu inhabité où il était défendu de pénétrer sous peine de contagion: d’où le nom de La Cluse, de « clausus »= fermé.
Plus tard, ces bâtiments changèrent de nom et s’appelèrent maladières, mais le mot primitif de La Cluse resta et subsiste encore.
C’est donc à une léproserie que le hameau de LA CLUSE doit son origine.
Le temps et les précautions ont éteint le fléau de la lèpre,et LA CLUSE placé au centre de quatre grandes routes nationales et sur un noeud de voies ferrées grandit de plus et depuis 1975, s’est joint complètement à MONTREAL pour ne plus constituer, en quelque sorte, qu’un grand quartier de MONTREAL.